Je suis chef technicien sur une mission spatiale. Nous partons de la terre sans encombre et sans émoi, tant la chose est établie. Il ne se passe rien de notable lors du décollage.
Lors de l’orbite autour de la terre, nous passons pas loin de la lune, mais ce n’est pas notre objectif. Nous passons ensuite autour de la mini lune, plus loin de la Terre, mais beaucoup plus intéressante. Au cours d’une sortie dans l’espace à proximité de l’objet, je prend un selfie mais il est largement éclipsé sur les réseaux sociaux par l’actualité au sol. Peu importe ce n’est pas pour cela que je suis parti dans l’espace.
Alors que je rentre dans le vaisseau, l’équipage se prépare pour le cœur du voyage. Nous partons en effet pour une nouvelle planète ! Le trajet se passe lui aussi sans encombre, et nous arrivons en vue de la planète. Elle est majestueuse et toute blanche. Cette blancheur a permis à la planète de bénéficier d’un climat tempéré malgré sa proximité avec son soleil.
Nous nous préparons à l’aterrisage, je vérifie mes affaires, dans une sacoche. J’y retrouve bien mon couteau de combat et mon pistolet, tout est en ordre. Pendant cette vérification, je sens l’ambiance dans le vaisseau se tendre. Et je vois un duo dans l’équipage, armé et prenant le contrôle du vaisseau.
Cependant l’aterrissage est amorcé, et nous n’avons pas le temps de nous sécuriser. L’atterrissage se fait dans le chaos, et j’en profite pour piquer l’arme de l’officier de sécurité. En effet j’ai décidé qu’il serait plus intéressant de prendre le parti des mutins, bien qu’en ignorant la raison. Je trahis également…
Profitant de la confusion, nous nous échappons du vaisseau, ayant désormais atterri. Commence désormais une randonnée à trois dans des plaines totalement enneigées, expliquant enfin l’origine de la blancheur de la planète. La randonnée est exténuante, et une tempète arrive sur nos talons. Je préviens mes compagnons d’infortune que notre ancien équipage doit être en train de s’organiser pour nous prendre en chasse. La fille me répond qu’avec la tempète, les traces vont se faire effacer, entre le vent et les nouvelles chutes de neige.
Ce n’est que maintenant que je me rends compte de la température agréable tout à fait en désaccord avec la violence des éléments. En effet, l’air est respirable, la température dans les 20 degrés. Comment la neige fait-elle pour tenir ? Je n’ai pas d’explication mais cela nécéssitera des analyses ultérieures.
Au loin, dans un fracas assourdissant, nous entendons la fusée décoller. Je sais que c’est un leurre. Je préviens le groupe qu’il est certain qu’un groupe est resté en arrière. Pour nous chasser.
En effet, quelques instants plus tard, nous entendons le rover, modifié pour l’occasion en motoneige. Par contre je possède toutes les armes présentes sur le vaisseau, mais il ne faut pas sous estimer l’ingéniosité de notre équipage. Les entendant approcher à vive allure, je panique un peu en chercher mon pisotlet et les munitions. C’est le bordel dans le sac. Je tombe sur ma tablette de diagnostic, et je suis pris d’une inspiration soudaine. Je me connecte à distance au rover et en prends le controle.
Le crash est instantané, et le rover des neiges se fracasse en contrebas, au pied d’une falaise. Nous n’avons plus à nous soucier de nos poursuivants.
Alors que nous reprenons nos esprits, je leur demande pourquoi ils ont trahis. Ils m’expliquent alors qu’ils ont des problèmes de pénurie de protéine sur cette planète, et qu’ils sont déjà venus sur terre il y a plus de 115 ans pour en récupérer le plus possible. Et les provisions se sont épuisées depuis. Cependant cette fois ci, ils n’ont pas volé des provisions, mais du savoir, à savoir comment cultiver des protéines in vitro, pour pouvoir vivre en autonomie.
Ils me demandent alors pourquoi moi je les ai aidés. Parce que cela me semblait être le destin le plus amusant pardi !