Il était une fois, quatre châteaux qui s’affrontaient dans une
bataille sanglante pour la domination du territoire.
Peu éloignés, et tous séparés par de grandes étendues d’eaux,
seulement reliés par d’étroites bandes de terres marécageuses, ces
châteaux, dont les emblèmes jaunes, rouge, noir et vert se préparaient
pour la dernière bataille.
Je suis chevalier de la bannière noire, et nous avons une arme secrète
pour la bataille à venir. Je sais que chaque château a la sienne, mais
nous vaincrons. Alors que chacun prépare son armée dans une ambiance
tendue. Les forces du château noir se préparent d’une manière bien
différente. Une partie de notre armée restant composée de cavalerie
normale, l’autre partie est en armure légère et discrète.
Lorsque la bataille s’engage enfin, la partie légère s’empresse
d’emprunter les tunnels que nous avons creusés pour nous rendre sous
le château rouge et répandre notre peste. Pendant ce temps l’armée
noire encercle le château afin d’empêcher quiconque de sortir.
Je vais partie de l’armée légère, et je suis en charge de l’arme. Il
suffit de la poser dans un coin discret du château pour qu’elle se
mette à faire son oeuvre. Mon méfait effectué, je donne l’ordre à mes
troupes de ressortir au plus vite. Larme s’est déjà déclenchée, et je
vois bondir derrière moi des formes d’horreur que je ne préfère pas
affronter.
Nous faisons sauter le tunnel derrière nous, et pendant que le château
rouge se fait totalement éradiquer de l’intérieur, sans même avoir eu
le temps d’en sortir, les armées vertes et jaunes s’affrontent en
terrain bourbeux. Des bruits immondes de carnage s’élèvent depuis
l’enceinte de rouge, des cris de frayeur atroce, mais aussi des sont
inhumais et maléfiques.
La peste est bien faite. Lorsque qu’il ne reste plus d’humains chez
rouge, les monstruosités se retournent les unes contre les autres, et
il ne reste qu’à notre armée de détruire les quelques qui arrivent à
sortir du château.
Le temps passe, et notre armée se dirige discrètement vers le château
jaune, pour éviter le moins de pertes possible. Mon groupe se faufile
le plus discrètement possible dans le château jaune, pour libérer la
deuxième arme de peste. Cependant, entendant les cris monter du
château rouge, et voyant l’armée noire se diriger vers jaune, les deux
forces restantes font cause commune pour éradiquer les forces de noir
. Notre armée se retrouve coincée entre les armées et le château noir.
Pendant ce temps, inconscient du retournement de situation à
l’extérieur, je libère l’arme une nouvelle fois. Effet immédiat. Nous
nous dirigeons à nouveau vers la sortie, pour éviter l’infection, mais
nous nous retrouvons face à des portes closes. Notre sort scellé, nous
nous préparons à affronter l’indicible, notre propre création, notre
mort.
S’élèvent régulièrement des cris bestiaux, ricanant, comme jouant avec
leurs victimes. Ils sont inévitablement suivis de râles et de bruits
mat d’effondrement. Je préfère ne pas imaginer ce qu’il se passe à
deux portes de là, tandis que nous essayons tant bien que mal de
barricader la cave dans laquelle nous venons de nous réfugier.
Soudain, plus un bruit. Le château devient complètement calme. Puis
nous sentons une odeur de fumée, les armées vertes et jaunes viennent
d’enflammer le château jaune pour contenir la peste ! Des craquements
de bois retentissent, la chaleur monte, et nous entendons également
des grattements sur la porte de la cave.
Soudain, sous l’effet combiné des aberrations et de la chaleur, la
porte cède. Des dizaines de goules se précipitent dans la cave. Elles
ont faim. Nous attendons notre mort.